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Un Québécois sur cinq a un revenu qui ne permet pas de vivre dignement

Photo de Frantisek Krejci

L’IRIS (Institut de recherche et d’informations socio-économiques) a analysé les dernières statistiques disponibles datant de 2017 et conclut qu’entre 17% et 19% de la population québécoise vit avec un revenu qui ne permet pas de vivre dignement. L’IRIS propose un seuil de revenus plus élevé que le panier de consommation qui est la référence privilégiée par le gouvernement, mais qui reflète la limite au-dessous de laquelle les personnes sont incapables de faire des choix ou de répondre à des imprévus.

Ces personnes peuvent donc se retrouver complétement démunies lorsque les dépenses en santé buccodentaire doivent s’ajouter à leur budget. Il s’agit notamment des personnes travaillant à temps partiel, à temps plein au salaire minimum ou des personnes recevant les rentes du régime publique… Contrairement aux bénéficiaires de l’aide sociale, ils ne sont pas couverts par la RAMQ pour les soins buccodentaires de première nécessité. Cela peut engendrer des situations dramatiques : absence de l’école pour cause de douleur, impossibilité d’accéder à des soins vitaux (greffe, chirurgie cardiaque…), perte d’emploi, toxicomanie en lien avec la prise d’opiacés pour soulager la douleur, dénutrition…

Le seuil de revenus qui sert de critère d’admissibilité au projet Bouche B est basé sur la Mesure du panier de consommation (MPC). Nous sommes conscients que ce seuil est restrictif et que les personnes vivant entre ce seuil et celui proposé par l’IRIS vivent dans une situation qui rend l’accès aux soins buccodentaires difficile, voire même impossible. Ce seuil est cependant utilisé pour permettre un ratio raisonnable entre les demandes acceptées et la disponibilité des dentistes bénévoles.

Plus d’informations sur le site de La Presse ou en lisant l’étude de l’IRIS.